Politique

L’eau en Wallonie : abondante, gaspillée et trop chère

Une version abrégée de cet article est parue sur le site du Vif le 10 octobre 2017. 
Aquawal, l’Union professionnelle des opérateurs publics du cycle de l’eau en Wallonie, a réagi en faisant valoir son droit de réponse le 16 octobre 2017. Cet organisme regroupe les principaux producteurs et distributeurs d’eau, l’ensemble des organismes d’assainissement agréés en Wallonie et la Société publique de Gestion de l’Eau (SPGE).

En Wallonie, les instances communales et régionale – en plein conflit d’intérêts – refusent systématiquement d’octroyer un permis pour capter l’eau du sol et la consommer localement. Cela pour préserver le monopole des intercommunales et autres sociétés publiques, où gaspillages d’eau et d’argent gonflent inutilement la facture des ménages.

Chaque Wallon consomme en moyenne 93,6 litres d’eau par jour (contre 200 litres en moyenne européenne) dont près de la moitié rien que pour les chasses des WC. La consommation d’eau de distribution pour usage alimentaire se limite à quelques litres par jour.

Le débit moyen annuel de la Meuse, qui draine la plupart des pluies wallonnes, est de 237,6 m3 par seconde à Lanaye (près de Visé), soit la consommation de 167 millions de personnes. En réalité, 3,61 millions de Wallons consomment 122,9 l/jour tous usages confondus, y compris l’industrie, soit 443.669 m3 par jour. Autrement dit, environ 2 % de l’eau de la Meuse suffiraient à alimenter toute la Wallonie.

Contrairement à une légende, l’eau n’est pas rare en Wallonie. En réalisant des forages à quelques dizaines de mètres de profondeur, on peut capter de l’eau à peu près partout et certainement dans la plaine alluviale qui communique directement avec son cours d’eau.

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À quoi servent les intercommunales ?

Il est des services indispensables aux habitants qui ne peuvent pas être offerts par le secteur privé ou associatif à cause du manque de rentabilité ou parce qu’ils nécessitent une infrastructure qu’il serait contreproductif de dupliquer. C’est le cas par exemple d’un réseau de distribution d’eau ou d’électricité. On peut également craindre qu’un monopole nécessitant une lourde infrastructure ouvre la porte à des abus de son actionnaire contrairement à une société publique.
Parmi ces services, on trouve entre autres les pompiers, la police, le ramassage des ordures, l’entretien des voiries, la distribution d’eau, de gaz, d’électricité, la collecte et l’épuration des eaux usées, etc. On trouve aussi souvent des infrastructures sportives comme les terrains de football ou les piscines et plus rarement les terrains de golf ou de tennis qui, eux, peuvent se aussi se financer directement par leurs membres.

Économies d’échelle, une bonne idée

Voir l’article du Soir

Souvent la taille des communes ne permet pas de réaliser des économies d’échelle et il est intelligent que plusieurs communes proches se regroupent pour les réaliser en commun, par exemple pour avoir une caserne de pompiers qui couvre efficacement plusieurs communes. C’est aussi le cas pour les sociétés de distribution d’électricité ou d’eau.
L’intercommunale dispose alors d’un monopole public mais elle ne doit pas en abuser. Elle doit rendre le meilleur service à sa population au meilleur prix.
À mon avis, le monopole public ne doit pas inciter à pratiquer un prix excessif avec pour but de prodiguer des plantureux dividendes aux communes actionnaires afin de renflouer leur budget. Le service de l’intercommunale ne doit pas être un impôt déguisé sur la consommation car il ne respecte pas la progressivité de l’impôt. C’est l’impôt qui doit alimenter le budget des communes. Et c’est une bonne gestion municipale qui doit permettre de bien l’utiliser.

De meilleurs revenus mais pas d’investissement à risque

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Le barème tue l’emploi

En Wallonie, beaucoup de personnes ne trouvent pas de travail malgré leur désir de travailler. Certains bénéficient d’allocations de chômage mais un nombre croissant en sont exclus et sont à charge des CPAS communaux. Un grand nombre de ces exclus du monde du travail sont des gens trop peu qualifiés : peu ou pas de diplôme et de formation, d’expérience professionnelle, mauvaise connaissance du français, personnes âgées, etc. Pourtant, malgré ces profils professionnels, bon nombre d’entre eux pourraient facilement être engagés pour bon nombre de tâches simple : accueil, assistance à d’autres travailleurs plus qualifiés, travaux de jardinage, travaux ménagers, nettoyage des lieux publics, compagnie pour personnes âgées, etc.

dft-alain-gentil-balayeur-470x313Mais tant les pouvoirs publics que les sociétés privées n’envisagent pas de créer ces emplois basiques, simplement à cause de leur coût.

Le prix d’un salarié

En effet, pour résumer le fatras de lois sociales complexes, engager un salarié qui prestera 1.750 h par an s’il n’est jamais malade, coûte au minimum 30.000 € par an. Le travailleur touchera tout de même 20.000€ par an soit 11,4 € de l’heure au lieu de 10.000 € par an s’il émarge au CPAS, par exemple. Beaucoup de sociétés publiques ou privées pourraient engager du personnel si, par exemple, le coût annuel se limitait à 18.000 € pour octroyer un revenu net annuel de 15.000 € soit un coût horaire net de 8,6 € par heure.

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Tarifs eau et électricité – l’oasis de Dubaï et le désert wallon

Un récent voyage à Dubaï m’a amené à une comparaison intéressante et cocasse entre la tarification de l’eau et celle de l’électricité pour le particulier.

Pour rappel, Dubaï est une zone désertique en bord de mer, au relief très plat, avec des nappes aquifères très limitées. La température varie entre 13°C et 45°C avec des précipitations annuelles de 10 cm, huit fois moindres qu’en Wallonie.

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Les coûts locaux

Toute l’électricité de Dubaï est fabriquée avec du pétrole au prix relativement peu compétitif de 8€cent par kWh à comparer au prix moyen du réseau électrique belge : 4 €cent.
Dans le futur, le prix pourrait augmenter avec le prix du pétrole ou de la transition énergétique vers le photovoltaïque. En effet, le coût de l’électricité photovoltaïque ne serait que d’environ 7 €cent mais le stockage d’une grande partie de la consommation porterait le prix moyen aux alentours de 15-20 €cent.

Il est donc temps que Dubaï réfléchisse à l’après-pétrole et aux économies d’énergie.

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La semaine dernière dans TRENDS : Laurent Minguet démonte le système Rifkin

Dans le Trends du 16 mai 2013,  
à lire en ligne (pour les abonnés) sur http://trends.levif.be/economie : 

« La troisième révolution industrielle ? Une fumisterie ! »
Une économie débarrassée du carbone, où tous les bâtiments produisent et stockent de l’énergie, secondés par une flotte de véhicules carburant à l’électricité ou à l’hydrogène. C’est la vision de Jeremy Rifkin, qui y voit la troisième révolution industrielle. Une vision chimérique, dénonce Laurent Minguet. Dangereuse pour le développement des énergies renouvelables, encore bien. L’homme d’affaires liégeois met en garde nos décideurs. 

Si vous n’avez pas l’occasion de lire cet article, mes idées sont développées dans le texte qui suit.
 
Laurent Minguet
 
(Si la fenêtre ne s’affiche pas correctement, suivez ce lien)


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La fin des CV n’est pas celle du photovoltaïque

La fin des CV n’est pas celle du photovoltaïque

L’actualité sur les certificats verts inquiète à juste titre les particuliers.
Dans l’incertitude entretenue par l’absence de position claire du gouvernement wallon, il est à craindre que le public finisse par se méfier en bloc des énergies renouvelables et du solaire en particulier, et cela à cause de promesses non tenues.
Or plus que jamais, il faut investir dans le renouvelable, avec la rentabilité comme premier critère. Et il faut soutenir ces investissements par des aides, mais de façon plus intelligente et plus efficace.

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Un nouveau blog pour définir les règles d’une PEB raisonnable

www.lapebenquestion.org

C’est sous cette adresse que Laurent Minguet lance un nouveau blog de réflexion, de démonstration et de discussion.

L’objectif : mettre en débat public les normes techniques qui vont présider à la nouvelle réglementation wallonne sur la performance énergétique des bâtiments (PEB). Prévue pour entrer en vigueur en Wallonie au plus tôt en 2014, elle découle de la 2e vague de réglementations européennes, la directive PEB « recast ».

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La dispersion de l’habitat wallon n’est pas soutenable


La démographie en Wallonie est telle qu’il va falloir construire 400.000 logements d’ici 2060. Or l’habitat wallon est l’un des plus dispersé d’Europe, ce qui coûte cher à la collectivité et nuit aux générations futures. Pour relever le défi démographique, il convient donc de densifier prioritairement les noyaux d’habitats existants, en y créant les nouveaux logements nécessaires. Et c’est là qu’on s’aperçoit que l’autonomie excessive des communes en matière d’aménagement du territoire est tout simplement incompatible avec le développement durable.

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La ruée vers l’eau (sous-terraine)

Exploiter les masses d’eau en sous-sol pour chauffer la Wallonie

La Wallonie regorge de masses d’eau facilement accessibles dans le sol. En hiver, ces masses d’eau à température constante de 10°C constituent une ressource exceptionnelle pour alimenter des pompes à chaleur: pour un kWh électrique consommé par ces pompes, pas moins de cinq kWh thermiques renouvelables sont produits ! Problème: la Région wallonne l’interdit, contrairement à tous ses voisins.

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L’impératif photovoltaïque

Placez des panneaux solaires sur votre toit sans débourser un euro grâce à Solinvest, la nouvelle société de tiers-investissement de Laurent Minguet dans le secteur de l’énergie solaire photovoltaïque.

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