Économie

L’innovation et l’entêtante force des chiffres

La voiture électrique n’est pas une innovation technologique. Cette nouveauté-là est apparue voici plus de 140 ans. Ce à quoi nous assistons aujourd’hui, c’est à une « disruption », définie comme « le bouleversement, par une stratégie inédite, d’un marché sur lequel les positions sont établies ». Dans ce nouveau modèle, les gestionnaires de flotte jouent un rôle capital.

La pénétration des technologies est un phénomène de marché. Elle passe toujours par les mêmes phases d’adoption, que ce soit pour l’électricité au début du XXe siècle ou le smartphone au début du XXIe. On connaît ces courbes en S depuis 1962 et les travaux d’Everett Roger (1)

Vidéo sur la diffusion de l’innovation

Beaucoup d’innovations se heurtent aux pessimistes d’avant-garde – « l’ordinateur personnel n’a aucun avenir », « l’organisme des voyageurs en train ne résistera pas à une vitesse de plus de 40 km/h » – ou d’arrière-garde -« le congélateur donne un goût bizarre aux aliments », « je n’ai pas besoin d’internet » – et des défenseurs d’intérêts sectoriels comme ceux des sociétés quasi monopolistiques de location de fiacres à cheval.

Un siècle au placard

La courbe d’adoption de la voiture électrique a commencé à la fin du XIXe siècle puis a connu un « plateau » d’un siècle à cause de l’émergence du pétrole sur lequel se sont bâties une industrie et même une civilisation.

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À quoi servent les intercommunales ?

Il est des services indispensables aux habitants qui ne peuvent pas être offerts par le secteur privé ou associatif à cause du manque de rentabilité ou parce qu’ils nécessitent une infrastructure qu’il serait contreproductif de dupliquer. C’est le cas par exemple d’un réseau de distribution d’eau ou d’électricité. On peut également craindre qu’un monopole nécessitant une lourde infrastructure ouvre la porte à des abus de son actionnaire contrairement à une société publique.
Parmi ces services, on trouve entre autres les pompiers, la police, le ramassage des ordures, l’entretien des voiries, la distribution d’eau, de gaz, d’électricité, la collecte et l’épuration des eaux usées, etc. On trouve aussi souvent des infrastructures sportives comme les terrains de football ou les piscines et plus rarement les terrains de golf ou de tennis qui, eux, peuvent se aussi se financer directement par leurs membres.

Économies d’échelle, une bonne idée

Voir l’article du Soir

Souvent la taille des communes ne permet pas de réaliser des économies d’échelle et il est intelligent que plusieurs communes proches se regroupent pour les réaliser en commun, par exemple pour avoir une caserne de pompiers qui couvre efficacement plusieurs communes. C’est aussi le cas pour les sociétés de distribution d’électricité ou d’eau.
L’intercommunale dispose alors d’un monopole public mais elle ne doit pas en abuser. Elle doit rendre le meilleur service à sa population au meilleur prix.
À mon avis, le monopole public ne doit pas inciter à pratiquer un prix excessif avec pour but de prodiguer des plantureux dividendes aux communes actionnaires afin de renflouer leur budget. Le service de l’intercommunale ne doit pas être un impôt déguisé sur la consommation car il ne respecte pas la progressivité de l’impôt. C’est l’impôt qui doit alimenter le budget des communes. Et c’est une bonne gestion municipale qui doit permettre de bien l’utiliser.

De meilleurs revenus mais pas d’investissement à risque

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Le barème tue l’emploi

En Wallonie, beaucoup de personnes ne trouvent pas de travail malgré leur désir de travailler. Certains bénéficient d’allocations de chômage mais un nombre croissant en sont exclus et sont à charge des CPAS communaux. Un grand nombre de ces exclus du monde du travail sont des gens trop peu qualifiés : peu ou pas de diplôme et de formation, d’expérience professionnelle, mauvaise connaissance du français, personnes âgées, etc. Pourtant, malgré ces profils professionnels, bon nombre d’entre eux pourraient facilement être engagés pour bon nombre de tâches simple : accueil, assistance à d’autres travailleurs plus qualifiés, travaux de jardinage, travaux ménagers, nettoyage des lieux publics, compagnie pour personnes âgées, etc.

dft-alain-gentil-balayeur-470x313Mais tant les pouvoirs publics que les sociétés privées n’envisagent pas de créer ces emplois basiques, simplement à cause de leur coût.

Le prix d’un salarié

En effet, pour résumer le fatras de lois sociales complexes, engager un salarié qui prestera 1.750 h par an s’il n’est jamais malade, coûte au minimum 30.000 € par an. Le travailleur touchera tout de même 20.000€ par an soit 11,4 € de l’heure au lieu de 10.000 € par an s’il émarge au CPAS, par exemple. Beaucoup de sociétés publiques ou privées pourraient engager du personnel si, par exemple, le coût annuel se limitait à 18.000 € pour octroyer un revenu net annuel de 15.000 € soit un coût horaire net de 8,6 € par heure.

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Souvent économiste varie, bien fol est qui s’y fie 

Au XXe siècle, le credo était qu’un pétrole bon marché favorisait la reprise et qu’un pétrole cher l’entravait. À présent, les économistes prétendent le contraire.

ob_8feb03_troisieme-choc-petrolier-pourquoi-leLes économistes sont réputés pour expliquer a posteriori ce qu’ils n’ont pu prévoir a priori. Crashs boursiers, crises immobilières, crise des dot.com, Brexit. Les exemples sont légions. Mais, non contents d’expliquer un phénomène économique après coup, ce qui n’a que peu d’intérêt en soi, les économistes déduisent la chose ou son contraire avec le même événement. L’argumentation évolue au cours du temps un peu comme la mode vestimentaire.

Je prendrai comme exemple l’influence du prix du pétrole sur l’économie mondiale.

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Tarifs eau et électricité – l’oasis de Dubaï et le désert wallon

Un récent voyage à Dubaï m’a amené à une comparaison intéressante et cocasse entre la tarification de l’eau et celle de l’électricité pour le particulier.

Pour rappel, Dubaï est une zone désertique en bord de mer, au relief très plat, avec des nappes aquifères très limitées. La température varie entre 13°C et 45°C avec des précipitations annuelles de 10 cm, huit fois moindres qu’en Wallonie.

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Les coûts locaux

Toute l’électricité de Dubaï est fabriquée avec du pétrole au prix relativement peu compétitif de 8€cent par kWh à comparer au prix moyen du réseau électrique belge : 4 €cent.
Dans le futur, le prix pourrait augmenter avec le prix du pétrole ou de la transition énergétique vers le photovoltaïque. En effet, le coût de l’électricité photovoltaïque ne serait que d’environ 7 €cent mais le stockage d’une grande partie de la consommation porterait le prix moyen aux alentours de 15-20 €cent.

Il est donc temps que Dubaï réfléchisse à l’après-pétrole et aux économies d’énergie.

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« Énergique et durable » : portrait de Laurent Minguet dans le magazine de la CCI

Alexandre Grosjean et Anne-Catherine Trinon, respectivement président et vice-présidente de la CCI Liège-Verviers-Namur signaient cet éditorial dans le numéro de septembre du mensuel de leur organisme :

« Quand un entrepreneur réussit, il est enclin à poursuivre la voie qu’il s’est tracée, sinon, ce n’est pas un entrepreneur, c’est juste un spéculateur. Laurent Minguet est un véritable entrepreneur. EVS l’a fait connaître du grand public, mais aujourd’hui, il consacre talent et énergie à de multiples autres projets. Ce visionnaire idéaliste est capable d’aller jusqu’au bout de ses idées, de prendre des risques et d’en assumer les conséquences. Il aurait pu se retirer sur une île paradisiaque et participer au concours du plus long yacht avec l’un ou l’autre gagnant de l’Euro Million. Mais comme il n’est pas de ceux-là, il préfère entreprendre, développer, investir… Bref, il préfère de loin contribuer au développement économique d’une région, de sa région. Saluons son abnégation et encourageons-le à poursuivre dans ce sens. Ce mois-ci, Laurent Minguet est notre invité et la CCI n’en est pas peu fière.
Nous espérons que vous avez bien profité de l’été pour recharger vos batteries et entamer ce dernier trimestre de la meilleure manière. Excellente rentrée à toutes et à tous ! »

Le magazine est disponible en téléchargement sur :
http://cdn.ccilvn.be/ccimag/septembre2015/CCIMAG_SEPTEMBRE_2015_EST.pdf

Capture CCI MAG sept 2015

 

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ALLÔ PAPA TANGO CHARLIE ?

(24 h de trafic aérien en Europe) 

L’actualité et ses faits nous rappellent constamment l’infinie to do list du développement durable.

Par exemple, comment se peut-il qu’en 2014, deux avions de ligne aient disparu sans qu’on puisse déterminer, avec une précision raisonnable, l’endroit où ils se sont abîmés ?

Dans le cas de l’avion du vol 370 de la Malaysia Airlines, les recherches des boîtes noires ont été abandonnées. On ne saura sans doute jamais ce qui s’est réellement passé le 8 mars 2014. Plusieurs centaines de familles sont privées de leur deuil.

En fait, il faut savoir que les quelque 25.000 avions de ligne de la flotte mondiale qui effectuent environ 100.000 vols quotidiens ne sont pas tous équipés d’un système de géolocalisation à l’instar des flottes de véhicules routiers. Ces systèmes permettent à leurs propriétaires de vérifier, en permanence, où se trouvent les véhicules, ce qui permet de repérer les chauffeurs retardataires comme ceux qui commettent des excès de vitesse ou encore de cibler l’endroit où votre « adulescent » balade l’auto familiale durant la nuit du vendredi soir au samedi matin.

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Un petit dessin (animé) en dit autant qu’un long discours

Pour poursuivre et illustrer la discussion qui précède, quelques chiffres agréablement mis en scène dans cette animation issue d’une série fort bien faite. Découvrir la série complète sur
https://www.youtube.com/user/dessinemoileco

Cliquez ci-dessous sur le titre de la vidéo pour la visualiser en plus grande taille.

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Craindre le spectre de la déflation ? Une peur naïve…

En cette période de désinflation caractérisée par un ralentissement de l’inflation, souvent inférieure à 1% annuel en Europe, on entend de plus en plus parler du risque de déflation c’est-à-dire une baisse générale des prix. La crainte des économistes keynésiens est que cette déflation conduise à une spirale d’anémie de la consommation. La théorie voudrait que le consommateur ou l’investisseur reporte ses achats sachant qu’il réalisera une meilleure affaire en attendant, puisque les prix diminuent.


Ce raisonnement semble cependant un peu naïf. 

En effet, quel consommateur va postposer un achat pendant un an si la tendance indique que le prix pourrait être 1% moins cher ? La phrase est au conditionnel car rien ne garantit que les prix vont effectivement baisser d’un misérable pourcent. 

 

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Le coût de l’énergie en Wallonie

Cet article de Laurent Minguet analyse le prix d’importation de chaque type d’énergie avec ses effets sur l’appauvrissement ou l’enrichissement du pays (balance commerciale).
Il étudie aussi le prix de l’énergie de chauffage au niveau de l’utilisateur final. Avec une conclusion : débarrassons-nous du mazout au plus vite.

(Si l’article ne s’affiche pas correctement dans la fenêtre ci-dessous, suivez ce lien)

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Sans conflits d’intérêt ni pressions de lobbies, NowFuture analyse les faits actuels sous la loupe du développement durable. Le vrai. Celui qui prévaudra encore dans des millions d’années, quand l’homme aura disparu ou conquis son indispensable supplément d’âme...

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